

Patient à risque, ce patient du quotidien
Au fauteuil, rien n’est jamais « routinier ». Derrière un détartrage, une extraction ou un soin endodontique, un risque peut surgir si le patient présente une pathologie chronique ou suit un traitement particulier. Les patients dits « à risque » ne sont pas des exceptions : ils sont le quotidien de notre exercice, surtout quand on sait que 13,8 millions de Français bénéficient du dispositif des ALD (affection longue durée) pour 17,6 millions d’affections reconnues !
Il est 10 h au cabinet. Monsieur L., diabétique depuis quinze ans, vient pour une extraction dentaire d’une dent mobile. L’acte est courant, rapide en théorie. Mais une inquiétude surgit : comment cicatrisera-t-il si son équilibre glycémique n’est pas au rendez-vous ? Le moindre retard de guérison, la plus petite infection, peuvent transformer ce geste courant en complication sérieuse.
Une approche globale
Ce scénario, tous les praticiens le connaissent. Diabétiques, cardiaques, patients sous anticoagulants ou immunodéprimés, asthmatiques, épileptiques, femmes enceintes ou sujets âgés : la diversité des situations impose une véritable polyvalence. Face au vieillissement de la population, aux maladies chroniques, aux traitements complexes… la réalité est que nous ne soignons jamais une bouche isolée, mais un patient dans sa globalité.
Cette approche globale est un gage de sécurité, mais aussi un levier relationnel. Anticiper les difficultés, expliquer les précautions prises, instaurer un climat de confiance sont autant d’éléments qui rassurent le patient et valorisent la compétence du praticien.
Interroger, adapter, agir
Face à cette diversité, la vigilance doit être constante. Le risque infectieux, hémorragique, médicamenteux, allergique – et parfois vital – peut survenir à tout moment. Le questionnaire médical constitue la première barrière de sécurité : précis, actualisé, exploité avec rigueur, il permet d’identifier les terrains fragiles ou à risque. Mais cela ne suffit pas. Une fois le risque repéré, encore faut-il savoir comment adapter la prise en charge, et être prêt à gérer les complications. Et pour nous aider dans chaque situation, heureusement les recommandations de bonnes pratiques sont là. A condition de les connaitre, les maîtriser, de suivre leurs actualisations
A la base de la connaissance : la formation
C’est là que la formation continue prend tout son sens. Elle permet d’exercer sereinement. Savoir comment gérer un patient insuffisant rénal, équilibrer une prise en charge sous anticoagulants, éviter une ostéonécrose chez un patient traité par antirésorbeurs osseux ou encore accompagner une femme enceinte ou un patient immunodéprimé … autant de situations qui deviennent simples lorsque l’on maîtrise les recommandations et les conduites à tenir.
La formation ADFDPC « Patient à risque » propose une approche pratique : cas cliniques, fiches de synthèse, mises en situation. Chaque expert – Pr Anne-Gaëlle Chaux, responsable scientifique pour la formation au Congrès de l’ADF, Dr Sophie Veyre, responsable scientifique de la version en ligne – y partage des repères concrets et immédiatement transposables au quotidien. Trois compétences essentielles seront acquises :
- Savoir identifier le patient à risque, en analysant les antécédents et les traitements ;
- Connaître la conduite à tenir, selon les pathologies et les recommandations actuelles ;
- Être prêt à gérer les complications, pour garantir la sécurité du patient et travailler sans appréhension.
Se former, c’est gagner du temps, éviter le doute et, surtout, exercer sereinement. C’est aussi renforcer la confiance du patient, qui perçoit la maîtrise du praticien. Bref, c’est transformer ce qui pourrait être une source de stress en un atout de compétence.
Je souhaite en savoir plus sur la formation Prise en charge du patient à risque